Les émissions CO2 du numérique

Le réchauffement climatique a des conséquences de plus en en plus présentes et impactantes pour l'humanité. Ce réchauffement est dû aux émissions de gaz qui accroissent l'effet de serre terrestre, entraînant une hausse des températures. Le secteur du numérique contribue à ces émissions, car il était responsable de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2020, un chiffre qui devait atteindre 8% d'ici 2025, mais qui sera certainement supérieur en raison de l'émergence de l'IA générative pour laquelle les entreprises vont créer d'énormes datacenter dédiés.

En effet, l'empreinte carbone du numérique est due à plusieurs facteurs : la production et l'élimination des appareils électroniques, notamment les écrans, la consommation énergétique des data centers et l'utilisation massive d'internet et des services en ligne. Chaque recherche sur le web, chaque vidéo visionnée et chaque courriel envoyé contribue à cette pollution numérique.

Un exemple marquant de consommation croissante des datacenters est visible en Irlande où les datacenters en 2023 ont consommé plus d'électricité que tous les habitants du pays et de nouveaux datacenters sont en cours de construction, leur nombre étant amené à doubler. D'autres pays, dont la France, sont également concernés.

Emissions du secteur numérique / Source Ademe 2021

Pourquoi éco-concevoir ?

Pour éviter une dérive et une fuite en avant qui ne ferait qu'accroître les conséquences dramatiques du dérèglement climatique, il est donc crucial de repenser les sites web à chaque étape de leur conception et de leur cycle de vie pour les rendre plus éco-responsables et réduire leur empreinte. Cela inclut l'optimisation du code pour diminuer la consommation de ressources, la réduction du poids des pages pour limiter le transfert de données et l'utilisation d'hébergements verts qui fonctionnent à l'énergie renouvelable.

C'est pourquoi sur nicodeux.com, les images sont réalisées de manière à être aussi légères que possible, le code est structuré pour éviter la redondance, nous limitons autant que possible le nombre d'éléments à télécharger et leur poids et nous cherchons à n'intégrer que les scripts nécessaires aux fonctionnalités du site. Ainsi, il n'y a pas de suivi publicitaires, ou autre profilages statistiques qui sont connus pour être extrêmement gourmands en ressources, en nombre de connexions et en bande passante.

Nous avons cette approche dès la conception d'une page, avant d'écrire la première ligne de code. Un site web éco-conçu comme nicodeux.com permet de minimiser l'empreinte carbone du numérique tout en offrant une meilleure expérience utilisateur : les pages sont plus légères et se chargent plus rapidement. Ceci apporte plusieurs bénéfices en fluidifiant la navigation des visiteurs, en améliorant l'accessibilité et en permettant au site de fonctionner sur des appareils plus anciens, ce qui accroît leur durée de vie. C'est crucial, car 78% de l'empreinte environnementale du numérique provient de la fabrication des appareils, donc les utiliser plus longtemps réduit mécaniquement cette empreinte.

Enfin, nous utilisons un hébergeur dont les serveurs sont situés en France, ce qui implique que l'électricité utilisée est faiblement carbonée et donc peu émettrice de CO2, contrairement à l'électricité produite à partir des énergies fossiles.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Nous ne comptons pas nous arrêter là, mais au contraire aller plus loin : en compressant les images et en rendant le code encore plus compact grâce à la technique du minify afin de réduire la consommation d'énergie liée au transfert des données entre notre serveur et les utilisateurs. Et évidemment, nous remettons régulièrement en cause le travail déjà effectué pour rendre nicodeux.com encore moins consommateur d'énergie.

Et vous, quelles sont vos prochaines étapes pour réduire votre empreinte environnementale liée au numérique ?